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C'est le métier pour lequel j'ai été formé et pour lequel je suis titulaire de trois cartes professionnelles (petite fierté personnelle) qui ont, depuis, été fusionnées en une seule.

C'est le métier pour lequel j'ai été formé et pour lequel je suis titulaire de trois cartes professionnelles (petite fierté personnelle) qui ont, depuis, été fusionnées en une seule.

C'est pour faire ce métier que je suis venu poursuivre mes études à Lyon, où je suis finalement resté.

À l'issue de mes études, j'ai dû faire mon service national (je suis de la dernière génération), ce qui ne m'a pas permis de me lancer tout de suite. Plus tard, ayant décroché un premier emploi, j'ai pris goût au salaire régulier et la sécurité de l'emploi l'a emporté sur la précarité du métier de guide.

Prendre en charge un groupe, lui faire découvrir un quartier, lui transmettre des informations pertinentes, amusantes, sans l'inonder de détails en espérant qu'il en gardera quelque chose, au moins le souvenir d'avoir passé un bon moment... c'est ça, le métier de guide et c'est ce que j'ai toujours aimé faire, même si ce n'est pas toujours évident.

Et justement, c'est parce que j'ai toujours eu un emploi principal que j'ai pu me lancer dans les visites, à mon rythme, comme je l'entendais, avec la liberté de ne pas accepter une prestation parce qu'elle n'est pas vitale pour finir le mois.

Il y a quelques années, j'ai arrêté, las du métier et surtout des confrères (majoritairement des consœurs à vrai dire) souvent prêt à mettre des bâtons dans les roues à ce qu'ils voient comme une concurrence.

L'année dernière, répondant à la demande d'un pote de pote, je me suis remis en selle. Ai révisé vite faits mes connaissances. Ai ressenti ce trac si particulier que ce métier partage, dans une moindre mesure, avec ceux qui montent sur une scène. Et tout est revenu. Instantanément. Cela faisait 8 ans que je n'avais pas fait de visite et pourtant, tout était limpide, tout m'est revenu d'un coup, j'ai même pu ajouter des anecdotes au fil de l'eau parce qu'on ne cesse jamais d'apprendre et la visite initialement prévue pour durer 2 heures en a duré 3...

À la fin, épuisé, sans voix, la seule chose qui m'est venue alors à l'esprit fut "putain, qu'est-ce que je peux kiffer ça !".

[Rare photo de moi en pleine visite, nous sommes en 1999, j'ai alors 23 ans et c'est la veille de l'oral de mon diplôme]

#1jour1kif
@1jour1kif

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