Moi je suis sur les mémoires d'Anchee Min (Azalé Rouge et The Cooked Seed) :
Le premier tome c'est sur son adolescence en chine communiste pendant la révolution culturelle (moche et intéressant, avec une romance lesbienne en bonus) le second sur sa vie de galerienne aux U.S.A, avec des réflexions assez intéressantes sur le fossé culturel entre elle et sa fille (née aux states donc) ça fait un témoignage sur cette différence culturelle que j'ai pas l'habitude de voir, du point de vu de la première génération d'immigré.
C'est assez cool. Après je risque de me refaire le problème à trois corps (a cause du trailer.)
Je viens de commencer "Voyage en Espagne" de Théophile Gauthier. Très bien écrit, sans prétention (c'est juste un récit de voyage) mais avec des libertés que ne s'autoriseraient peut être pas des auteurs actuels (en gros, si Théophile a envie de démonter un lieu parce qu'il le trouve mal foutu ou de sous-entendre que les gens qui y vivent sont moche et consanguins, il le fait).
Et c'est une petite carte postale du sud ouest de la France et de l'Espagne du 19 ème siècle.
Les carnets de voyage des auteurs du 19e sont parfois très condescendants, ça faisait partie des arguments pour faire vendre. "Le Pays basque est merveilleux, pas comme la Gironde", "cette vallée tant vantée par mon confrère s'avère finalement triste et moche" etc. Et ça donnait envie aux masses populaires de découvrir par elles-mêmes.
Faut dire qu’il n’y va pas avec le dos de la cuillère non plus.
En parlant d’Angoulême, qu’il doit traverser : “Jusque-là, j’avoue qu’une excursion à Romainville ou à Pantin eût été tout aussi pittoresque ; rien de plus plat, de plus nul, de plus insipide”
En parlant des maisons en Charente :“*les indigènes sont à peu près comme les enfants à qui l’on a donné pour étrennes un jeu d’architecture *”
En parlant des habitants de la Charente :" Ces naturels sont fort laids, les femmes surtout ; il n’y a aucune différence entre les jeunes et les vieilles : une paysanne de vingt-cinq ans ou une de soixante sont également flétries et ridées"
J'aime tellement Théophile Gautier, je connais surtout ses nouvelles fantastiques. Mais c'était un sacré rigolo, il traînait avec De Musset et Delacroix dans les bordels.