« Les riches nous imposent une société de pornopulence »
« Les riches nous imposent une société de pornopulence »
Entretien avec la sociologue Dahlia Namian, autrice d’un essai sur « la société de provocation », un terme emprunté à Romain Gary pour désigner « cet ordre social où l’exhibitionnisme de la richesse érige en vertu la démesure ».
Rien à voir sur le fond mais j'apprécie beaucoup qu'un journaliste se soit un minimum creusé les méninges pour trouver un terme fr pour "wealthporn", ça fait plaiz.
Merci pour le partage, c'est super intéressant. Un autre truc qui m'horripile beaucoup avec les ultra-flouzés de notre époque c'est leur côté "nouveau riche"…concrètement ils n'ont aucune classe. Bizarrement ils m'énerveraient moins s'ils avaient un minimum d'élégance…
En même temps j'ai un peu l'impression que l'élégance a trop longtemps été utilisée par les ultra-riche pour se démarquer du bas-peuple et pour montrer qu'ils valent mieux que les autres et qu'ils méritent donc leur fortune.
Avoir des nouveaux milliardaires qui ne connaissent pas les codes de la haute-societe ça permet aussi de briser cette image de néo-aristocratie qu'on veut nous renvoyer, et quand on voit des gens comme Elon Musk dans le top 5 des plus grandes fortunes on comprend bien que c'est pas forcément les plus méritants qui accèdent à cette place, contrairement à des Warren Buffet ou des Bernard Arnaud qui cultivent cette image de grands génies qui tirent les ficelles et qui méritent tout ce qu'ils ont.
Très intéressant ce que tu dis et je pense que tu as entièrement raison. J'imagine que ma frustration vient (très superficiellement au final) du fait que l'élégance est plus plaisante visuellement que les singeries qu'on peut voir chez certaines autres fortunes. Ça n'en reste pas moins un trompe l'œil. Avec ton commentaire je me dis maintenant que l'élégance est même dangereuse car elle constitue une forme de "propagande" en soi. Ça me fait penser à un texte que j'avais lu il y a quelques mois (dans le genre pessimisto-décliniste) qui parlait justement du déclin des élites aussi bien dans la classe que dans l'érudition. Je crois que c'est un phénomène bien réel, mais après est-ce que c'est une bonne ou une mauvaise chose je ne saurai dire.
Ils deviennent de plus en plus riche en ne foutant rien. C’est triste mais ils n’ont rien d’autre à faire que de consommer. Et comme ils sont influencé par les réseaux sociaux comme tout le monde (ils sont pas plus malin que la moyenne, surement même plus con pour certains…), ils font des selfies avec la bouche en cœur avec leur nouveau joujou et gagnent en célébrité plus vite dans les tendance que les prolos qui font des vidéo maquillage/muscu.
Au fond, on aime regarder et critiquer l’opulence des riches. Ça nous situe. C’est pour ça qu’ils deviennent célèbre.
En tant qu’enseignante, j’ai l’impression que de plus en plus de jeunes prennent conscience des inégalités, de leur caractère injuste et insoutenable, notamment du point de vue climatique. De par cette conscientisation croissante, beaucoup de jeunes sont désormais capables d’identifier les responsables. On n’a jamais autant parlé de décroissance, par exemple, et c’est tant mieux.
On ne doit pas vivre dans le même monde. Les jeunes identifient les responsables, oui, mais sont désabusés. Ils prennent l’avion et continuent leur vie, en mode : Tout est foutu… Comme c’est le cas dans les pays de l’Est qui ont des structures de pouvoir, mais corrompu jusqu’à la moelle… Dans les pays avec un régime politique merdique, tu peux essayer de partir pour une vie meilleur. Mais contre le réchauffement climatique…
Nos démocraties sont sclérosée et semblent incapable de résoudre le problème, ce qui est dangereux à long terme, car on va revoir apparaitre les charlatans qui ne demanderons qu’à redonner du sens aux âmes perdus.
on va revoir apparaitre les charlatans qui ne demanderons qu’à redonner du sens aux âmes perdus
On y est même déjà je pense, rien qu'avec les formations et autres MasTERclAsS à deux balles qui coûtent 2 000 boules, les influenceurs de la finance, etc.
(edit : ortograf)
Interview intéressante mais un peu décevante. Cette fascination pour les riches et leur surconsommation ostentatoire touchent absolument toutes les facettes de la société, quel que soit le niveau de revenu. Je m'attendais à voir les mécanismes sous-jacents. La c'était du poncif déjà lu des milliers de fois sur les inégalités monétaires et de patrimoine. Je m'attendais a plus de structure et mécanisme socio culturel...
C'est un sujet à creuser un peu plus effectivement.
Il faudrait voir si Cairn ou autre ont d'autres articles sur le sujet.