Pour la première fois depuis #MeToo en 2017, celles et ceux qui piétinent la parole des femmes et refusent de condamner l’intolérable se sont pris le retour de bâton d’habitude réservé aux féministes. Et rien que ça, c’est un tournant.
Un exemple de clivage générationnel impressionnant quand même. Ca donnerai presque l'impression qu'ils sont incapable d'empathie. Je préfère penser que c'est lié au contexte sociétal parce que ce serait trop triste sinon.
Les puissants niquent les faibles. C'est une constante universelle. Le sujet est pour moi pas tant que ce genre de mecs existent mais que d'années en années leur impunité est battue en brèche pour lui et tous les autres qui ont précédé et il y en a d'autres qui suivront probablement.
Avec l'âge, les puissants gagnent du pouvoir mais les histoires qui ressortent indiquent bien que ce n'est pas récent et il y a par ailleurs des histoires dans les prépas, les sections jeunes de certains partis politiques, les établissements scolaires.
Autre cas, ce week-end, j'ai partagé un wagon de RER avec trois jeunes personnes d'une troupe de théâtre amateur assez bruyants et auto-satisfaits et le sujet d'une participante qui avait pleuré parce que le metteur en scène (présent dans le wagon) lui était rentré dans le lard. Lui disait qu'elle n'était pas assidue, ne jouait pas bien mais une fille qui l'accompagnait a immédiatement justifié qu'il avait trop de pression et que donc c'était normal qu'il se défoule sur quelqu'un.
Croire que c'est une question de boomer/non boomer est une erreur je pense.
Je me demande s'il n'y a pas un clivage entre celles et ceux qui ont vu la révolution des mœurs, et qui voient les excès sexuels comme libérateurs et leurs critiques comme bigotes et celles et ceux qui voient qu'il n'y a pas besoin de donner un statuts sacré à l'acte sexuel pour condamner les agressions et les viols.